À mi-chemin entre salariat et entrepreneuriat, le portage salarial commence à prendre de l’ampleur en France et séduit de nombreux particuliers et entreprises. Comme tout statut, il peut présenter des avantages, mais aussi des inconvénients qu’il vaut mieux connaître avant de se lancer. Découvrez les points négatifs du portage salarial.
Limitation d’activités
Le premier inconvénient du portage salarial est sans doute le fait que tous les métiers ne sont pas éligibles. Il concerne surtout les métiers évoluant dans le secteur du conseil et de la prestation intellectuelle. Bien qu’il propose une variété de corps de métiers, seules les missions de prestations intellectuelles et les professions libérales non réglementées sont éligibles.
Il existe donc une liste de métiers non éligible au statut. Les activités commerciales liées à l’achat et la vente de marchandises sont par exemple exclues définitivement. De même pour les services à la personne et les professions réglementées (juridique, artisanale, BTP…). Il serait alors nécessaire de se renseigner sur les métiers éligibles avant de se lancer dans le portage salarial.
Un statut coûteux
Se lancer dans le portage salarial peut induire à payer différents frais obligatoires qui seront prélevés sur votre chiffre d’affaires. Ces frais peuvent atteindre 45 à 50 % du chiffre d’affaires du salarié porté. Ce qui reste moins attirant par rapport aux autres statuts existants. La société de portage vous applique des frais de gestion ou une commission avec un taux de 7 à 11% de votre chiffre d’affaires. Ce taux peut varier selon les services proposés par la société de portage.
Les frais de cotisations patronales dues à l’État par l’entreprise de portage seront aussi déduits de votre chiffre d’affaires. Il faut également prendre en compte les cotisations salariales et les impôts sur le revenu qui sont proprement liés à votre statut salarial. Des frais additionnels peuvent être ajoutés comme les frais de cotisation sur la valeur ajoutée ou les frais d’assurance.
Toutefois, la plupart des sociétés de portage salarial imposent un minimum de facturation pour pallier ce coût élevé et rentabiliser l’activité.
Le portage salarial : un statut un peu trop formel
Pour travailler en portage salarial, vous devez signer au moins 3 contrats.
- Le contrat de prestation de service
Ce contrat exige la signature de l’ensemble des parties, c’est-à-dire le consultant, la société et le client final. Il doit mentionner la nature de la prestation et ses détails : date de début et de fin de la mission, les modalités de paiement…
- Le contrat de travail
Avant de vous charger d’une prestation, un contrat de travail entre vous et la société de portage doit être signé. Généralement, il s’agit d’un contrat à durée déterminée qui permet de couvrir la durée de la prestation. La société peut aussi vous proposer un contrat à durée indéterminée ou à temps partiel annualisé.
- Une convention d’adhésion
Enfin, la convention d’adhésion consiste à prévoir les modalités de refacturation des honoraires et les prestations annexes proposées par la société de portage. La signature des 3 parties est obligatoire.